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FWB | Ecriture inclusive dans les écoles : où en est-on?

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 FWB | Ecriture inclusive dans les écoles : où en est-on?

Le 13 novembre 2024, en séance plénière du Parlement FWB, j’ai pu interroger la Ministre Glatigny en lien avec l’usage de l’écriture inclusive dans l’enseignement fondamental.

En effet, dans un article paru début novembre, « La Dernière Heure » avait pointé la division du corps enseignant face à cette problématique. D’une part, ceux qui pensent que l’écriture inclusive apporte de la confusion dans l’apprentissage de la langue (et notamment de la ponctuation) par les plus jeunes ; d’autre part, ceux qui tiennent à la mettre en avant, notamment par le biais de l’usage du point médian, pour valoriser les acquis obtenus sur le front de l’égalité des genres.

Pour rappel, à l’heure actuelle, l’usage de l’écriture inclusive est régie par un décret dit « relatif au renforcement de la féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre et aux bonnes pratiques non discriminatoires quant au genre dans le cadre des communications officielles ou formelles. » Dans ce décret [lien vers le décret[2]], il n’est pas question du point médian (dont nous rappellerons la portée juste après), mais bien de l’usage de formules doubles et d’un principe général de respect du genre.

Le point médian, c’est l’un des différents outils dont l’usager de la langue bénéficie pour rendre son discours plus inclusif. Concrètement, le point médian (ou point milieu) est un signe typographique semblable au point mais placé au-dessus de la ligne de base. Il sert à faire cohabiter dans le même syntagme, le féminin et le masculin (ex. l'expression « les salariés et les salariées » qui devient « les salarié·e·s »).

Dans la question posée à la Ministre sur base de l’article de la DH, j’ai souhaité connaître la position de la Ministre quant à l’usage fait par certains professeurs de l’enseignement fondamental, de l’écriture inclusive (et notamment du point médian), dont il ressort qu’il peut être vecteur de confusion pour les usagers « faibles » ou fragilisés de la langue, soit nos jeunes qui apprennent à lire et à écrire le français (allophones ou non), mais aussi les enfants atteints de troubles « dys ». 

Dans sa réponse, la Ministre a rappelé l’accord de gouvernement, qui met en lumière que le fait que modifier l’écriture pour la rendre plus inclusive comporte le risque de perturber l’apprentissage de la langue française pour les usagers fragilisés. Valérie Glatigny a par ailleurs précisé qu’une rencontre était prévue à cet égard avec le conseil supérieur de la langue française en la personne de Mr Dan Vam Raemdonck. Enfin, elle a affirmé que « l’objectif est clair » : l’idée est bien d’interdire l’usage du point médian dans l’enseignement fondamental.

Ainsi, la Ministre a manifesté son souci de permettre un apprentissage du français à chaque enfant et ce, dans les meilleures conditions (de clarté notamment), mais sans réfuter la notion d’inclusion dans sa globalité. Il n’est pas non plus question de renier les avancées réalisées sur la plan éthique et philosophie au nom de la lutte contre des inégalités de genre (dont la féminisation des noms de métiers, de grades et de fonctions, qui est précieuse).

A titre personnel, j’ai enregistré positivement cette réponse empreinte de clarté, dont je ne doute pas qu’elle sera communiquée aux enseignants de manière toute aussi claire en temps utiles. 

 

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DJ Funky Nutti  Retrouvez également l'intégralité de mon échange avec la Ministre au format vidéo en cliquant ici. 

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